jeudi 28 décembre 2006

CINE : THE FOUNTAIN



Nouveau film de Darren Aronofsky (Pi, Requiem for a dream) sur le deuil et la transcendance, The Fountain m'a touché exactement là où ça fait mal. Hugh Jackman, scientifique, cherche par tous les moyens à guérir sa femme écrivaine atteinte d'un cancer incurable. Celle-ci lui demande de terminer le roman qu'elle écrit : une quête de l'arbre de la vie biblique qui débute lors de l'Inquisition espagnole et s'achève dans un futur mystique. Certains ne manqueront pas de trouver The Fountain grotesque, boursouflé ou kitsch. Je peux les comprendre. Mais lorsque le film trouve une caisse de résonance adéquate, il peut également bouleverser (j'ai mis douze ans avant de pouvoir faire face à la mort de mon père, douze ans avant de m'autoriser à y réfléchir et en parler réellement).

Si le discours d'Aronofsky sur l'acceptation de la mort est assez simple, la manière dont il le fait ressentir au spectateur est plutôt unique. La trajectoire psychologique et métaphysique de Jackman est puissamment exprimée par des correspondances symboliques entre le réel et l'imaginaire - évoquant Le labyrinthe de Pan, pour prendre un exemple récent -, une narration qui progresse par cycles, ainsi qu'une musique et des images qui s'entremêlent de façon singulière, typique d'Aronofsky (voir le big-bang sensoriel final, d'autant plus beau qu'il part d'un silence). Alors, grand film ? Je ne sais pas. Il est certainement moins marquant et maîtrisé que Requiem for a dream. Il est sûrement bridé, esthétiquement et émotionnellement, par son faible budget et sa BO en demi-teinte. En tout cas, les larmes ne m'étaient pas montées aux yeux après la projection d'un film depuis Be with Me. Et j'y ai souvent pensé depuis hier soir. Ce n'est pas si fréquent.

6 commentaires:

Fate a dit…

Hello ! Ce n'est pas trop l'endroit mais peu important. Je n'ai jamais pu le dire. Là, c'est une bonne occasion de s'exprimer car ce n'était pas possible avant. J'aime bien la façon dont tu écris. Dommage que tu fasse du freelance, maintenant. Bref, voilà, c'était juste pour dire ça. Ah oui, tu deviens quoi puisque tu es en freelance - si je peux savoir ?

Blog l'éponge a dit…

Hello

Merci ;o) Ben là depuis quelques mois j'écris vraiment de temps en temps : Jeu Vidéo Magazine, un guide du jeu vidéo censé sortir en janvier, un livre qui ne fait que commencer... Et sinon je continue à bosser au Louvre pour payer les factures -je deviens fonctionnaire ces jours-ci. Voilà...

Fate a dit…

Ok. Alors déjà, bonne année avec un jour de retard et bonne chance pour la suite. - préviens sur le blog pour le livre, stp. Je vais un peu poser mes affaires et ma tente ici, pendant quelques temps si cela ne te dérange pas - hu, hu. :o

Blog l'éponge a dit…

Ouep, joyeux machins tout ça. Fais comme chez toi ;o)

Sax Power a dit…

Moi je suis un peu con et chépa bien parler comme monsieur Eponge, mais j'ai trouvé ce film vachement super, même si un peu space... disons que je voulais voir un film que j'ai pas l'impression d'avoir déjà vu et là, j'étais servi... j'aurais aimé plus de scènes d'action dans la jungle, car ce qui avait dans le genre était assez énorme mais bon, à part quelques longueurs, c'était un bon moment de SF métaphysique tendance action (un nouveau genre ?).

Anonyme a dit…

Je suis dégoûté d'avoir raté ce film mais à Lyon il n'est pas resté bien longtemps à l'affiche... vivement le DVD !