vendredi 24 novembre 2006

CINE : THE HOST

Après le très singulier Memories of Murder, enquête noire et burlesque sur fond de dictature militaire sud-coréenne, le réalisateur Bong Joonho revient avec The Host, peut-être bien l'un des films de l'année, en tout cas une oeuvre absolument inclassable et immanquable. The Host, c'est à la fois un film de monstre grisant et effrayant ; une comédie sombre ; un drame vraiment touchant ; une critique par instants kafkaïenne de l'abandon dont sont victimes les Coréens (surtout les plus faibles : pauvres, orphelins, débiles légers...) ; et une évocation grinçante, inspirée de faits réels, des rapports houleux entre la Corée et les Etats-Unis. Parfois (notamment dans les scènes finales qui couronnent un scénario remarquablement bien écrit), c'est tout cela en même temps !

En dehors de Spielberg (la Guerre des mondes), Raimi (Spider-Man 2), Verhoeven (Starship Troopers) ou Jackson (La communauté de l'anneau), rares sont les cinéastes à avoir filmé des effets spéciaux numériques avec ce regard et cette inventivité-là. L'utilisation de la profondeur de champ ou du hors-champ est souvent sidérante, les gestes et l'intégration de la créature aux décors, magnifiques (comme un singe géant, elle saute d'une partie d'un pont à une autre en s'accrochant avec sa queue, dans un incroyable mouvement de balancier). Autant de qualités rares qui font du film un sacré divertissement populaire, capable de plaire à n'importe quel public - avec 12 millions d'entrées dans son seul pays d'origine, il s'agit d'ailleurs du plus gros succès de l'histoire du ciné coréen.

2 commentaires:

Pipomantis a dit…

Et dire que je l'ai raté en avant-première dans ma fac.

Je m'en mords encore les doigts.

J'aurais bien aimé me faire charcler ma face.

Anonyme a dit…

caillou de m'deux!!
c'est un dérapage ça hein hein, méchaaaant dérapaaaage qui charcle (beuh c'est pas bô, Rimbie n'aime pas quand tu fais ton zivas... mais tu peux r'garder mes *** hihihihihi
et on disait que aussi y'avait aussi un commentaire de Wolf aussi, et aussi de Ruuuuuth et du lego, et du coin qui r'nifle le fond de placard
ta Rimbette pouet pouet