dimanche 17 février 2008

CINE : CLOVERFIELD

Film de monstre, Cloverfield fonde son originalité sur son seul procédé de mise en scène et de narration. L'idée forte du film -que tout le monde doit connaître désormais-, c'est qu'il est entièrement tourné comme s'il s'agissait d'une vidéo amateur capturée sur le vif. Le procédé donne la nausée, mais immerge le spectateur dans l'action d'une manière assez inédite, qui évoque les images du 11-septembre, les meilleurs jeux d'action à la première personne, Le Projet Blair Witch ou, lointainement, les rares longs-métrages totalement filmés en vue subjective (la Dame du lac ou la Femme défendue). Le procédé donne également lieu à une jolie trouvaille narrative : le film est enregistré au-dessus d'une vidéo décrivant une journée de complicité entre les deux personnages principaux. Ainsi, des fragments de cette vidéo apparaissent parfois pendant Cloverfield -une façon intelligente d'intégrer des flashbacks tout en respectant le principe narratif du film. Expérience sacrément spectaculaire (pour un budget de 25 millions de dollars, là où la moyenne pour un film hollywoodien s'élève à 65), Cloverfield dévoile sa michante créature avec un sens de la progression absolument réjouissant. Le film ne fournissant aucune information sur l'origine de la chose, il y a largement assez de matière pour faire des suites. Mais le point de vue unique qu'adopte Cloverfield suffit à le rendre passionnant en lui-même.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, ben celui-là je voulais pas y aller, mais je vais m'y rendre du coup... Quel influence "muy spectacular" comme dirait Rennifer Loupez! Mais bon, faut arrêter maintenant hein, môôôôôsieur l'éponge, d'écrire autant sur le cinéma. Tu me piques mon boulot!

Blog l'éponge a dit…

Mwhaha ^^ Par contre j'insiste, la star c'est la caméra, et pas tellement ce qui est montré, assez classique (notamment les scènes en intérieur, dans le métro par ex, qui ressemblent à mille autres films). C'est un peu le contraire d'un film de Burton quoi ^^ Après j'aime bien les personnages et je trouve que l'histoire d'amour-objectif dramatique fonctionne, mais je suis pas forcément majoritaire là-dessus (bon ok c'est juste que les filles sont belles alors on a envie qu'elles meurent pas ^^ Y a juste Marla qui a quelques nuances intéressantes).

Bon bref j'adore quand même mais faut pas attendre un chef-d'oeuvre comme The Host quoi, ça n'a rien à voir, c'est pas les mêmes ambitions, c'est pas un film tragicomique avec sous-texte politique et bestiole originale quoi.