dimanche 17 février 2008

CINE : JUNO



Trésor méconnu du ciné indé, Rushmore de Wes Anderson (98) est un film euphorisant. Sens du décalage (par rapport aux conventions du réel et du cinéma), idées délirantes de situations et de mise en scène (une spectaculaire pièce de théâtre sur la guerre), narration métronomique et gorgée de détails... Pour Max, son jeune héros-cancre-génie précoce, rien n'est impossible. Eh bien Juno est une sorte de mini-Rushmore au féminin (pas étonnant : la scénariste en est fan). L'héroïne, ultra mature, enceinte à 16 ans et qui décide de ne pas avorter pour donner le bébé à une famille adoptive "modèle", lâche mille saillies hilarantes à la seconde dans un script ciselé où abondent les références ciné et musique. Pur plaisir d'écriture et d'interprétation (rha, la voix grave, la gestuelle et le débit survoltés d'Ellen Page), Juno donne la pêche comme peu de films en sont capables. Dialogues choisis...

Juno: You're like... the coolest person I've ever met and you don't even have to try.
Paulie: I try really hard actually.

Leah: Woah check out baby big head. That thing is freaky looking.
Juno: Excuse me? I am a sacred vessel, alright? All you've got in your stomach is Taco Bell.

Mac MacGuff: Look, in my opinion the best thing you can do is find a person who loves you for exactly what you are. Good mood, bad mood, ugly, pretty, handsome, what-have-you. The right person is still going to think the sun shines out of your ass.
That's the kind of person that's worth sticking with.

PS : L'image est extraite du joli générique du film, dessiné à la main et dont la musique country ravira les écureuillettes à scaphandre.

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